« Des princes correspondants : Charles Quint, Marguerite d’Autriche, Marie de Hongrie et la Régence des Pays-Bas (ca 1520-1540) »
à 17h30, en l’auditorium du MUMASK
Par Jean-Paul Hoyois, historien, secrétaire général d’Hannonia.
La correspondance pléthorique entre Charles Quint et sa sœur Marie de Hongrie n’est pas tombée de l’air du ciel. À partir de 1522, lorsque Charles, alors empereur élu depuis 1519, a vu s’abattre sur lui de plus en plus de couronnes, en raison de ses nombreux héritages territoriaux. Il se sent donc obligé de déléguer le gouvernement dans ses innombrables possessions. Sous Marguerite d’Autriche, lors de sa deuxième régence, Charles doit entretenir une relation épistolaire avec ses représentants dans les différents États sur lesquels il règne, afin de les diriger au mieux. Les rapports seront parfois tendus avec Marguerite d’Autriche. L’arrivée de Marie à la tête du gouvernement des Pays-Bas, veuve depuis 1526 du roi Louis II de Hongrie et devenue reine douairière du royaume magyare, va changer la donne. Les échanges deviennent nettement plus nombreux, courtois et parfois aussi, très francs. En naîtra une correspondance fournie et plus autographe qu’à l’époque de Marguerite d’Autriche. Des documents peu simples à éditer pour des raisons paléographiques. Ces échanges nous révèlent des facettes peu connues de la relation entre l’empereur et sa régente aux Pays-Bas.


