Le 4 octobre 2025

 « Un grand enjeu pour les Pays Bas de Charles Quint:

In Una massa conservare (1549). »

à 17h30, en l’auditorium du MUMASK

Par Jean-Marie Cauchies, professeur émérite de l’Université Saint-Louis (Bruxelles) et de l’Université catholique de Louvain, membre titulaire de l’Académie royale de Belgique.

Charles Quint (1500-1558) a hérité de son père Philippe le Beau et de ses ancêtres paternels les ducs de Bourgogne d’un ensemble de provinces (Brabant, Flandre, Hainaut, Hollande, Luxembourg, Namur, etc.) dont il écrivait à son fils, le futur roi d’Espagne Philippe II, en 1549 : « En maintenant une parfaite union entre ces diverses parties, elles acquerront plus de force et seront plus capables de se défendre ». Or les règles du droit successoral n’y étaient pas partout identiques, ce qui, à terme, risquait, lors d’une succession princière, d’entraîner une déchirure au sein de l’ensemble territorial encore relativement fragile ainsi constitué au siècle précédent. Cet état de choses amène l’empereur, cette année-là, à promulguer un texte de portée essentiellement dynastique – bien plus que « nationale » –, fruit d’une politique familiale : la Pragmatique Sanction. On en évoquera le contexte, les objectifs politiques – garder les composantes des Pays-Bas, fait écrire Charles Quint, « en une masse » –, la participation des représentants des sujets. Puis en poursuivant l’enquête au fil des décennies suivantes, on examinera de façon critique dans quelle mesure l’intention d’unir et de « massifier » sera ou non concrétisée dans la pratique des lois, de la justice, de l’économie dans nos régions.

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